Le néoprène et 10 choses que tu ne sais pas dessus

Le néoprène a révolutionné la pratique du surf mais est au cœur de nombreux enjeux écologiques. C’est aujourd’hui la matière qui compose presque toute combi de surf. Très pratique, il est résistant, sèche rapidement, protège efficacement du froid, des frottements de la planche, et même des méduses.

Cependant sa composition n’est pas toute rose. Pétrole, calcaire, yulex : les surfeurs font leur choix en matière de combinaisons et d’accessoires. Bonne nouvelle, au fil des années, l’empreinte environnementale de sa production diminue. Et c’est tant mieux. Aloha Surf Camp te fait découvrir 10 infos sur le néoprène.

néoprène zoom sur texture et cousure
  1. La crise du caoutchouc et la naissance du néoprène

Le néoprène est né à cause d’une crise. Dans les années 20, le prix élevé du caoutchouc incite les industriels à trouver une alternative synthétique. En 1931, le néoprène (alors appelé Duprène) voit le jour, grâce à l’entreprise américaine DuPont de Nemours et son chimiste Wallace Carothers.

  1. Invention de la première combi

Au début des années 1950, Jack O’Neill invente les combinaisons de plongée en néoprène et les expérimente en surfant dans les eaux froides de la Californie. Avant cela, il s’équipait d’un pull en laine qu’il imbibait d’huile pour lutter contre le froid à l’eau : inutile de préciser que ce n’était pas très efficace… Il se rend compte immédiatement que le néoprène protège bien mieux du froid et est beaucoup plus résistant. 

Jack O’Neill commence à expérimenter des combinaisons de natation pour surfer dans le nord de la Californie, littoral qui présente des spots intéressants pour le surf mais où l’eau est trop froide pour cette pratique. Il a l’intuition de délaisser la mousse de caoutchouc au profit du Néoprène qui est bien plus léger et plus flexible.

En 1952, il ouvre à San Francisco son premier Surf Shop où il vend notamment sa combinaison en Néoprène, avec le slogan « que c’est toujours l’été à l’intérieur ! ».

C’est le début d’une marque qui porte son nom. Véritable génie du marketing, pour promouvoir et démontrer l’efficacité de sa nouvelle combinaison, il n’hésite pas à la faire enfiler à ses propres enfants, puis à les plonger dans des bains de glaces lors d’exhibitions publicitaires

  1. Pas très écologique…

Le néoprène est un caoutchouc synthétique inventé à partir de combustibles fossiles dérivés du pétrole. Sa production émet une dose importante de CO2 pendant les phases d’extraction (exploration et forage du pétrole) et de transformation de la matière première.

De plus le pétrole est une matière non renouvelable, et pas non plus biodégradable. Aucune filière de collecte pour le recyclage du néoprène n’existe à ce jour et nos vielles combinaisons sont soit enfouies soit incinérées. Enfin, il génère une pollution de l’air avec les émissions de COV (composés organiques volatives) lors de l’utilisation des solvants pour les étapes de collage. Mais rassure-toi, Aloha Surf Camp a glané pour toi des idées de recyclage de combi.

  1. Doublure

néoprène zoom sur doublure

Au-delà du néoprène en lui-même, les combis s’arment de doublure pour nous offrir plus de confort. Rip Curl propose même une combi chauffante pour parer aux températures polaires. Des résistances fixées dans le dos de la combinaison et alimentées par une batterie hermétique émettent de la chaleur en continu.

  1. Calcaire

Le néoprène issu du calcaire génère moins d’impact sur l’environnement et offre des qualités supérieures au néoprène conventionnel. Il est plus extensible, isolant, léger et durable. Mais il est aussi beaucoup plus cher. De plus il n’est pas non plus neutre écologiquement : il émet du carbone pendant l’exploitation minière du calcaire, et il consomme beaucoup d’énergie lors du passage dans un four à très haute température pour la synthèse de l’acétylène.

  1. Hévéa

Après quatre ans de recherches, Patagonia a sorti il y a 2 ans sa Yulex, une combi en caoutchouc naturel issu des hévéas. Grâce à cette plante, ils ont pu remplacer le néoprène synthétique et proposer une alternative.

  1. Réparation

De la colle néoprène, deux pinces à linge, un peu d’huile de coude et le tour est joué ! Pour les accrocs plus importants, vous pouvez coller une pièce de néoprène de la même forme que le trou.

  1. Stylisme

Le néoprène a eu son heure de gloire dans les défilés de mode, habillant les mannequins de ses formes moulantes. Manteau, robe, tailleur, tout a été osé sur les podiums. Les surfeurs ont toujours un train d’avance.

  1. Accessoires

Gants, cagoule, chaussons, avec ou sans manches… Tous les accessoires, les formes et les épaisseurs existent pour adapter sa combi aux conditions et nous faire gagner en confort.

  1. Multicolore

Si on s’est longtemps contenté d’une couleur noire et terne, le néoprène se décline aujourd’hui dans toutes les couleurs grâce à des teintures ou des impressions. Pratique pour reconnaître ses potes à l’eau.

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